Delphine Ernotte, en pleine euphorie olympique, innove pour la rentrée de France Télévisions

Avait-on déjà assisté à une conférence de presse de rentrée de France Télévisions aussi réjouie ? Animée d’une flamme tout olympique, Delphine Ernotte a donné le coup d’envoi, mercredi 4 septembre, à la saison 2024-2025 des chaînes publiques qu’elle dirige depuis 2015. « Je n’ai jamais été aussi heureuse et fière d’être la présidente de France Télévisions », a certifié la dirigeante au cours d’une conférence de presse qu’elle a ouverte par une interview de Tony Estanguet, le président de Paris 2024.
Si la réussite de l’organisation des Jeux olympiques revient en grande partie à l’ancien céiste, celui-ci n’a pas manqué de renvoyer la balle à leur diffuseur officiel : « Ce qui m’a le plus marqué, c’est votre niveau d’ambition », a assuré l’athlète à l’adresse de la dirigeante du groupe, qui avait mis quatre canaux (France 2, France 3, France 5 et France.tv) au service de l’événement. Une passe réussie : « C’est sur cet héritage des Jeux, d’une télévision publique qui rassemble jusqu’à la nation tout entière que nous avons bâti notre offre de la saison prochaine », a enchaîné Delphine Ernotte, avant d’en dévoiler les principaux temps forts – suivi de l’élection présidentielle américaine, commémoration des dix ans de l’attentat terroriste commis à Charlie Hebdo, 80e anniversaire de la libération des camps de concentration nazis, réouverture de Notre-Dame de Paris, etc.
L’annonce la plus marquante a porté sur l’allongement du « Journal de 20 heures » de France 2, qui passera dès le 9 septembre de « trente-huit, trente-neuf minutes » à « cinquante-trois, cinquante-quatre minutes » (auxquelles il faudra ajouter les six minutes de l’actuelle émission « Météo Climat »), s’est félicité le directeur de l’information du groupe, Alexandre Kara. « On va prendre le temps, cela ne veut pas dire que l’on va perdre le rythme », a précisé Anne-Sophie Lapix, qui partage la présentation de ce rendez-vous emblématique avec Laurent Delahousse. « Si cela va sans doute à contre-courant d’une époque faite de raccourcis, nous souhaitons que notre 20 heures prenne le temps (…) pour comprendre, approfondir, ralentir », a souligné Delphine Ernotte.
Le feuilleton quotidien qui lui succédait jusqu’ici, Un si grand soleil, sera désormais diffusé sur France 3, où il sera nettement moins sujet aux déprogrammations. Sur France 2, France 3 et France 5, tous les programmes de première partie de soirée commenceront désormais à 21 h 05, a promis Stéphane Sitbon-Gomez, le directeur des antennes et des programmes. Quant aux audiences, elles ne seront plus communiquées le lendemain des diffusions mais au terme de vingt-huit jours, lorsqu’elles auront additionné le direct, le « preview » avant diffusion (une innovation annoncée mercredi par Médiamétrie) et le replay. En matière de nouveautés, Stéphane Sitbon-Gomez a confirmé le retour de l’antique émission estivale « Intervilles », dévoilé la création de « L’Anneau », un jeu d’aventures « hors norme » où douze candidats devront survivre à 2 500 mètres d’altitude, et accueilli sur scène le nouveau présentateur du jeu « Slam » (France 3), Théo Curin, ancien nageur handisport.
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